Le ramonage de cheminée, plus qu’une obligation

Au-delà du charme qu’elle octroie à une pièce, la cheminée est un véritable allié durant les périodes froides. S’il est plaisant de s’en servir, peu de gens pensent toutefois à l’entretenir. Le ramonage est pourtant obligatoire, notamment pour des raisons de sécurité. Le point ici sur tout ce qu’il y a à savoir sur le ramonage d’une cheminée.

Pourquoi faut-il ramoner sa cheminée ?

Si le ramonage n’est pas une obligation nationale, il est tout de même ordonné par arrêté municipal ou préfectoral. En fonction de la zone géographique, il est obligatoire de procéder à un ou deux ramonages par an. Cela concerne aussi bien les appareils fonctionnant au bois que ceux fonctionnant au fioul ou au charbon. Bien plus qu’une obligation, le ramonage de la cheminée est une opération particulièrement importante. Une cheminée non entretenue présente en réalité de nombreux risques, aussi bien pour les habitants du logement que pour l’environnement.

Le conduit d’évacuation de l’appareil se remplit en effet au fur et à mesure de suies et de déchets provenant de la combustion des matériaux de chauffage. Ces substances volatiles peuvent à tout moment s’embraser au sein du conduit et enflammer par la suite les résidus adhérents aux parois. Lorsque la cheminée n’est pas ramonée, les résidus présents en grande quantité entraînent un incendie beaucoup plus important. Cela présente de gros risques à savoir la propagation du feu à l’extérieur du conduit ou une intoxication par des gaz, particulièrement le monoxyde de carbone.

Une cheminée obstruée repousse des gaz dangereux et des dégagements potentiellement mortels. En France, plus de 22% des incendies survenus au cours de l’année 2017, soit 70.030 feux étaient des feux d’habitations. On estime le nombre de victimes à 600 personnes chaque année et un feu accidentel sur sept est dû aux installations de fumisteries (cheminées, poêles à bois…) dans les logements. Le ramonage présente de nombreux avantages :

  • Il permet d’éviter les risques d’incendie tout en garantissant une meilleure durée de vie de l’équipement,
  • Il permet d’améliorer le rendement et de réaliser par la même occasion d’importantes économies d’énergie,
  • Il réduit les émissions de gaz polluants dans l’air,
  • Il permet d’obtenir un certificat de ramonage généralement demandé par les assureurs en cas de sinistre.

ramonage de cheminée

Quel est le prix d’un ramonage de cheminée ?

Quand on possède un équipement de chauffage, il est tout à fait normal de se renseigner sur le tarif d’un ramonage de cheminée. Ce dernier varie en fonction de la région et de l’artisan. Il dépend également de la taille du conduit de cheminée, de la durée de l’opération et de l’encrassement. Dans la plupart des cas, il faut compter entre 40 et 100 euros pour cette opération. Une somme moindre par rapport à celle de l’amende à laquelle on s’expose en cas de non-respect des règles relatives au ramonage. Celle-ci peut en effet atteindre 450 euros.

Par ailleurs, il est conseillé de conserver le certificat de ramonage fourni par le professionnel jusqu’au prochain ramonage. Cela permet dans l’éventualité d’un sinistre d’obtenir avec plus de facilité une indemnité auprès de son assureur.

Quand faut-il prévoir un ramonage de cheminée ?

Comme précédemment indiqué, le ramonage est prescrit par des textes de loi ou par un règlement sanitaire départemental. La fréquence de cette opération dépend de la région, mais aussi de l’équipement de chauffage utilisé. Pour obtenir des informations plus précises, il suffit de se renseigner en mairie. Dans la plupart des cas, le ramonage de cheminée doit être effectué deux fois par an. Il est recommandé de réaliser le premier en début de saison de chauffe et le second durant la saison. Cette opération doit être mécanique et confiée à un ramoneur professionnel. Il est à noter qu’un ramonage annuel est tout à fait suffisant pour les appareils fonctionnant au gaz.

Par ailleurs, un débistrage est recommandé au moins tous les 10 ans en plus du ramonage. Cette opération consiste à retirer du conduit le bistre qui est un résidu de combustion toxique. Solide et épais, ce dernier peut être à l’origine d’un feu de cheminée particulièrement dangereux. Le débistrage est essentiel quand l’installation d’un tubage dans un enduit maçonné est prévue ou lorsque le ramonage devient impossible.

Qui est responsable du ramonage de la cheminée ?

Le ramonage est à la charge de l’occupant du logement concerné. Pour tous les propriétaires qui résident dans leurs maisons ou appartements, la question ne se pose pas. Ils devront se contraindre à l’obligation de ramonage de leur zone géographique.

Lorsqu’il s’agit d’un bail, il est de la responsabilité des locataires d’effectuer le ramonage des cheminées. Cependant, il revient au propriétaire de consigner de façon claire et précise dans le contrat de location la responsabilité du locataire à entretenir la cheminée dont il a l’autorisation d’usage. Il doit également s’assurer que l’entretien a été effectivement réalisé en cas de changement de locataire. Par ailleurs, il se peut que le système soit connecté à des appareils collectifs. Dans ce cas, l’entretien de l’appareil revient au syndic.

À quel professionnel confier le ramonage de sa cheminée ?

Le ramonage d’une cheminée doit systématiquement être confié à un professionnel. Toutefois, il est nécessaire de faire preuve de prudence en ce qui concerne le choix de ce dernier. Le ramoneur choisi doit en effet posséder une qualification professionnelle ainsi qu’un agrément qui l’autorise à effectuer cette fonction. De plus, seul un professionnel agréé peut fournir un certificat de ramonage. Il est par conséquent inutile de confier ce travail à un ramoneur sans qualification, puisque cela n’aura aucune valeur légale.

D’autre part, le ramonage peut être effectué par l’occupant du logement lui-même. Ce dernier doit cependant être équipé du matériel adéquat et être capable de s’en servir convenablement. L’intervention d’un professionnel est néanmoins recommandée pour s’assurer que le travail a bien été effectué. Cela sera en plus très utile en cas de sinistre.

professionnel ramonage de cheminée

Comment se déroule le ramonage d’une cheminée ?

Deux méthodes permettent de ramoner une cheminée : la méthode mécanique et la méthode chimique.

Le ramonage mécanique

Le ramonage mécanique s’effectue au moyen d’une brosse hérisson. Cet outil permet de désencrasser le conduit de la cheminée sur toute sa hauteur afin de retirer les suies et les résidus de combustion. Ces déchets seront ensuite nettoyés au moyen d’un aspirateur adéquat. Avant l’opération, il est impératif de protéger son intérieur et d’assurer la sécurité du professionnel chargé du ramonage. L’équipement de chauffage doit pour cela être éteint et débarrassé de ses cendres et de tous ses composants.

Il est recommandé de placer sous le conduit un sac poubelle ou une bassine suffisamment grande. Une bâche ou un vieux drap devront également être disposés devant le foyer pour protéger son intérieur et les meubles de la pièce écartés au mieux de la cheminée. En outre, les enfants et les animaux doivent être dans une pièce autre que celle dans laquelle se déroule l’opération.

Le ramonage chimique

Un ramonage chimique consiste à ramoner sa cheminée avec des bûches de ramonage disponibles dans le commerce. Celles-ci se composent de produits chimiques qui ramonent le conduit avec la combustion. Toutefois, ce type de ramonage a tendance à abîmer les composants du conduit en plus d’être peu efficace. De plus, il n’est permis qu’en complément d’un ramonage mécanique. Il est donc beaucoup plus intéressant de s’adresser à un professionnel pour un ramonage mécanique.

Au-delà de l’obligation légale, le ramonage d’une cheminée est indispensable aussi bien pour la sécurité des habitants que pour l’environnement. Il doit de ce fait être réalisé autant de fois que nécessaire et par un ramoneur qualifié et agréé. Ces différentes informations vous auront certainement permis d’en apprendre suffisamment sur l’importance de cette opération. Vous pouvez lire également : à quelle fréquence faut-il nettoyer l’eau de sa piscine ?